Les travailleurs scolaires ontariens représentés par le SCFP ont voté en faveur de la ratification d’une convention collective centrale qui garantit le rétablissement des services essentiels destinés aux élèves et le retour de 1300 postes de soutien dans les écoles de la province.
« Nous sommes heureux que les membres du SCFP aient ratifié cet accord qui rétablit les dizaines de milliers d’heures de services aux élèves supprimées par le gouvernement Ford plus tôt cette année », a déclaré Laura Walton, présidente du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario (CSCSO). Le CSCSO mène les négociations centrales au nom de 55 000 membres du SCFP.
Le retour de 1300 emplois de soutien, perdus à cause de ces mêmes compressions, est dû au rétablissement d’un financement pouvant atteindre 78 millions de dollars par an.
L’accord entre le SCFP et le CSCSO, d’une part, et le Conseil des associations d’employeurs et le gouvernement de l’Ontario, d’autre part, avait été conclu le 6 octobre, alors que les travailleurs scolaires membres du SCFP étaient à quelques heures d’une grève générale, après avoir mené une grève du zèle dans 63 conseils scolaires. Les membres du SCFP de 109 unités de négociations œuvrant dans les conseils scolaires se sont prononcés sur cette entente de principe entre le 15 octobre et le 1er novembre.
« Je suis extrêmement fier d’être membre d’un syndicat dont les membres, avec l’aide d’une partie de la communauté, ont réussi, collectivement, à faire reculer les conservateurs de Ford », ajoute le président du SCFP-Ontario, Fred Hahn. « Le gouvernement réinjecte des dizaines de millions de dollars dans nos écoles, et c’est parce que nos membres ont tenu bon contre les concessions; ils ont su défendre les services qui viennent en aide aux élèves, aux parents et aux autres intervenants du secteur scolaire. »
Le CSCSO–SCFP se concentrera maintenant sur les prochaines étapes. Il décrit ce contrat comme une occasion de garder les projecteurs bien braqués sur les dommages que le sous-financement chronique fait subir au système scolaire ontarien.
« Oui, nous sommes heureux de ratifier cet accord centralement, parce qu’il assure la sécurité des services, mais ce n’est que le début, prévient Mme Walton. Par exemple, on a négocié l’augmentation salariale d’un pour cent dans l’ombre du projet de loi 124, qui limiterait les salaires des travailleurs du secteur public ontarien. Cela ne correspond pas à ce que méritent les membres du SCFP. Et il reste des progrès à faire dans la résolution de problèmes comme la violence à l’école, y compris l’épidémie d’intimidation qui affecte tout le monde. »
De plus, le SCFP envoie un message de solidarité aux enseignantes et enseignants, du primaire en particulier, ceux-ci ayant voté de manière écrasante en faveur d’une grève. « Nous avons fait des progrès parce que nos communautés ont été solidaires, estime M. Hahn. Et c’est grâce à la participation des travailleurs de l’éducation et de leurs alliés aux préparatifs de la grève, aux manifestations, aux piquets d’information, aux activités de sensibilisation populaire et aux moyens de pression. Alors que nos enseignants poursuivent les négociations en vue de faire annuler les coupes en profondeur dans le secteur de l’éducation, que le gouvernement Ford sache qu’il ne nous montera pas les uns contre les autres ! Ensemble, nous pouvons mettre fin aux coupes et renforcer le système d’éducation publique, afin de nous doter des écoles que tous les enfants méritent. »